dimanche 13 novembre 2016

Centenaire du peintre Jean Laforge


Le 16 août 2013 est le 100e anniversaire de naissance 
du peintre Jean Laforge.
 
Ce blogue a été créé pour souligner cet anniversaire
 et commémorer sa mémoire.

Mais il y a tant à dire, tant à montrer, qu'il faudra du temps, du travail et de la patience pour brosser un portrait, le plus complet possible, de cet homme hors du commun.

 Buste de Jean Laforge, réalisé par Jérémie Giles
pour l'exposition posthume présentée en 2007 au musée régional La Pulperie de Chicoutimi. 
Il était père de quatre enfants : Jacques, Christian (photo), Jean-Marie et Christiane (photo).


Sa vie est celle d'un être fouetté sans cesse par les événements souvent tragiques, comme si chaque fois la vie s'acharnait à détruire ce qu'il a construit. Que ce soit sa naissance, son grand amour, ses ambitions d'artiste, sa liberté d'homme, tout aura été gagné de haute lutte tant les contraintes ont été nombreuses. Être peintre est ce qu'il voulait plus que tout, ce qu'il a été malgré tout... envers et contre tous en bien des circonstances.

Homme foncièrement libre, à la fois solitaire et sociable, farouchement indépendant, refusant toute concession, il a su créer des liens très forts.

Lors de son 90e anniversaire, Jean avait donné rendez-vous à ses amis pour son centenaire. Décédé le 20 mai 2006, il sera le grand absent à cette célébration. Mais dans le bruissement des feuilles du chêne planté à sa mémoire, nous l'entendrons sûrement dire Ah! ben à la vue de ceux qui sont venu célébrer, comme prévu, ses 100 ans. 


Jean Laforge
1913 - 2006


Ce texte de Christiane Laforge a été publié lors du décès son père

 
Jean Laforge - Le grand chêne est mort. On le croyait indestructible.

Le grand chêne est mort. On le croyait indestructible. Il se voyait centenaire. Le 20 mai 2006, le peintre Jean Laforge est décédé, au Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi, Pavillon Saint-Vallier, à l'âge de 92 ans et neuf mois. Autonome, actif et peignant encore à sa résidence jusqu’au 7 mai dernier, aucun signe précurseur ne permettait d’imaginer la maladie, découverte le 10 mai seulement, lors d’un examen de prévension en raison d’une respiration un peu rauque : un cancer du poumon dont tous, ignoraient l’existence et la virulence.

Surnommé le Maître du relief par les uns et peintre de la Réalité poétique par les autres, la vie de Jean Laforge a été celle d’un homme refusant les contraintes. Hors des sentiers battus, bien souvent trop précoce pour son temps, son esprit créateur s’est davantage réalisé dans la peinture. Il a aussi été un visionnaire, développant des projets dont certains ont été réalisés (lac artificiel et centre de villégiature à Saint-Honoré), et d’autres pas (Parc Royal, projet de développement touristique au Mont Valin qui a eu le bénéfice d’inciter un groupe de citoyens à fonder une première Société de développement à l’origine du Centre que nous connaissons aujourd’hui).

Né à Flamierge (Belgique), sous-officier du Corps les Chasseurs Ardennais, il a combattu et survécu à cinq ans de captivité dans un camp près de Berlin en Allemagne lors de la Deuxième guerre mondiale. Il a immigré au Québec en 1951 où il a finalement pu se consacrer pleinement à son art, la peinture, de 1972 à 2006 sur les bords du Fjord Saguenay, dans ce lieu cher à son cœur, Sainte-Rose-du-Nord, où il voulait rester à jamais.

Il est le père de trois fils et une fille, grand-père de trois petites-filles et trois petits-fils; il compte (en 2013) 11 arrières-petits enfants (sept filles et quatre garçons). Son fils Jacques aimait peindre, sculpter et a écrit plusieurs poèmes et chansons dans sa jeunesse. Son fils Christian utilise son talent de sculpteur  dans la confection de gâteaux spectaculaires. Son fils Jean-Marie a été longtemps caricaturiste au Quotidien de Chicoutimi et certains de ses dessins ont été repris en peinture par son père. Sa fille Christiane est journaliste et écrivain, (Prix Jules-Fournier 2005), auteure de plusieurs livres dont la biographie romancée «Jean Laforge» publié aux Éditions du Gaymont. Son petit-fils Frédéric (Fred) Laforge a fait sa maîtrise en arts à l’Université du Québec à Chicoutimi et poursuit un doctorat à l'UQUAM, peintre de la relève (DELABELA) et membre du groupe Les Shirley (un album en 2006). Le plus jeune de ses petit-fils, Ariel Laforge d’Anjou,  a aussi choisi l’écriture.

Au Québec, sa toute première grande exposition a eu lieu à la Galerie l’Art Français de Montréal, en 1965. En Europe, où il a aussi travaillé de longues périodes au cours des années 1970 et 1980, il a exposé à la Galerie d’Art l’Archange (Grand Place) de Bruxelles et Art Créations (Près de Place Louise) de Bruxelles. Il a été représenté au Canada, au États-Unis, France, Suisse, et Québec, dans de nombreux salon de groupes. Peintre très prolifique, artiste des plus exigeants à l’égard de lui-même, il n’a jamais hésité à détruire ses propres travaux quand il était insatisfait. C’est pour cela que, s’il a beaucoup peint, l’ensemble de son répertoire d’œuvres, petits et grands formats, atteint à peine 2000 pièces pour toute sa carrière.
 

vendredi 13 novembre 2015

Alexis Le Trotteur


Le tableau de Jean Laforge, qui se retrouve aussi comme entête de ce blogue, illustre un texte sur Alexis Le Trotteur. Son utilisation par l'Encyclopédie du patrimoine de l'Amérique française a été autorisée. Un site à découvrir.

Voici le lien.

http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-218/Alexis%20Lapointe%20dit%20le%20Trotteur%20%281860-1924%29%20:%20l%E2%80%99homme%20et%20sa%20l%C3%A9gende#.VkY1H8o4LEk